jeudi 4 janvier 2007

Chroniques d’expatriation…Chapitre 3


En ce qui concerne ma recherche d’un logement définitif, heureusement que Nadine était là !!! Nadine, de la société NJ Relocation, c’est la personne qui s’était déjà occupée de moi lors de ma visite d’orientation.

Dès mon arrivée, elle s’est mise en recherche de logements pouvant me convenir. Elle organisait les visites, venait me chercher au bureau et m’y reconduisait, se chargeait des négociations, etc. Après une dizaine de visites, quand je me suis finalement décidé, elle s’est chargée du contrat, des formalités pour l’électricité, le téléphone, etc. Jusqu’à la prise de rendez-vous pour l’inscription d’Eva dans sa future école !

Merci Nadine !!!


Merci aussi à Valérie qui est une des personnes en charge des relocations chez Serono. Elle m’a donné toutes les informations dont j’avais besoin et elle m’a même inscrit à un séminaire qui m’a été très utile !

Ce séminaire s’appelle ‘Expatriating across cultures’ et est destiné aux personnes qui se préparent à vivre ou vivent une expatriation. Normalement il aurait été préférable d’assister à ce séminaire en couple, mais comme ma moitié est toujours en Belgique, j’y suis allé seul. Elle pourra assister à la prochaine session qui aura lieu en mars.

Le séminaire était animé par Yves Lagier de la société ICC – InterCultural Consulting et était donné en anglais, dans les locaux de la société Firmenich.

Outre des employés de Serono, il y avait aussi des personnes de chez Novartis, Cragill et Firmenich. Ce qui nous reliait, outre le fait que nous ayons la chance d’avoir un département RH qui s’occupe très bien de nous, c’était de venir d’un autre pays que la Suisse …

Au début, je me suis dit que ce séminaire ne m’était pas destiné, moi qui viens de Belgique, alors que les autres personnes présentes venaient des USA, de Nouvelle Zélande ou du Japon, mais finalement, Yves Lagier a raison : d’où qu’on vienne, en arrivant en Suisse, nous sommes confrontés à un choc culturel, et mieux vaut y être préparé…

La 1ère chose que l’on apprend lors de ce séminaire, c’est que nous allons changer, et que plus jamais nous ne serons pareils ! Nous allons devenir des ‘hybrides’…



Ensuite, j’ai appris que non seulement l’adaptation de mon nouvel environnement va être dure et compliquée, mais aussi que mon retour au pays le sera tout autant, si pas plus !

J’ai aussi retenu de ce séminaire, que l’expatriation est avant tout un ‘processus’ et que ce processus est plus ou moins identique pour tout le monde et que donc on peut s’y préparer.

Finalement, on m’a expliqué que ce processus passait par des cycles, et que malheureusement ces cycles seraient différents pour celui qui est à l’origine de l’expatriation, par rapport à celui qui accompagne l’expatrié…



Il est intéressant de noter que les échecs se montent à 50%. Ça veut dire qu’une expatriation sur deux se termine par un retour prématuré au pays.

On nous a montré les résultats d’une étude montrant les facteurs de succès d’une expatriation. On comprend mieux à la lecture de ces résultats pourquoi une des 1ères causes d’échec est due à des problèmes de couple …



Bon, heureusement, il y a aussi des tas de choses positives à vivre lors d’une expatriation !!! ;-)

En ce qui me concerne, c’est vrai que je passe par des hauts et des bas…

Les bas sont souvent provoqués par un sentiment de culpabilité. Je me sens coupable de déraciner mon épouse et mes enfants … de les faire abandonner amis et familles… D’autres fois, je déprime parce que tout n’est pas aussi rose qu’espéré. Parce que mes idées reçues sur la Suisse se révèlent toutes fausses, parce qu’après 2 mois, je mange encore seul tous les midis, parce que la Suisse est loin d’être un paradis fiscal, parce que mon pouvoir d’achat n’a pas explosé, etc.



Mais dès que je pense à l’immense opportunité que représente cette expatriation pour moi, mais aussi pour Nath et les enfants, mon moral remonte ! C’est vrai qu’ici les enfants seront baignés dans un environnement international, dans une nature partout présente, dans des loisirs différents… Ça ne pourra qu’être bénéfique…

Et puis, Nath et moi nous sentions à l’étroit dans l’environnement culturel de notre village du Hainaut et on songeait sérieusement à se rapprocher de la capitale, et par conséquent à s’éloigner de nos familles … Nath avait de toute façon décidé de changer de boulot, etc. Le déménagement sera juste un peu plus lointain… ;-)



Et puis rien n’est jamais définitif…

En tous cas, avoir une vue sur le Jura d’un côté, sur le Mont Blanc de l’autre, ça n’a pas de prix ;-)



A suivre…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est bien ce genre de séminaire on dirait! Quand bien même ce serait juste pour mettre le doigt exactement sur les sentiments qui passent... parce qu'ils passent au début!

C'est intéressant aussi de savoir que 50% échouent dans leur expatriation, faut juste voir qu'il y en a 50% qui y arrivent bien!

Évidemment que la vue sur le Jura et à la fois sur le Mont-Blanc: ouf!!!

Anonyme a dit…

50% d'échec... je dirais... seulement? Eh bien j'en fais partie, même si c'est pas pour les raisons évoquées ;-)
Je crois en tout cas, et tu le dis bien, que même bien réfléchi on est jamais totalement prêt au déracinement.

Môô pour toi ben j'ai pas trop de soucis va... ;-)

Bizkes!

Anonyme a dit…

Je connais un couple expatrié Belge vivant à Prangins dont le mari travaille chez Sécheron je crois. Ils ont l'air de bien s'intégrer puisqu'ils y sont depuis plus de 5 ans avec les 2 gamins. Les enfants sont aussi un facteur positif de l'intégration de leurs parents.